lundi 31 août 2009

France Poker Tour V : Photos de joueurs

GG Warion !
C'est qui lui ?

M. Abécassis qui deale pour la table, it's only sur le France Poker Tour !

Jusqu'ici tout va bien

Loïc croisé à Wagram lors d'une session horrible


Oleg ça fait plaisir de te croiser une fois de l'année au FPT !

Ta charmante et sympathique voisine croupière en short


Dommage, si proche de ce ticket à 1000 euros


J'en connais un qui est dans le reportage de TF1


Superbe perf Marion


Le CP en force



Mon bourreau
Un footballeur venu par hasard


All-in !

Pour les photos des joueurs de la team Winamax, cliquez ici

L'utilisation des photos sans autorisation de l'auteur ou la citation de l'adresse du blog peut vous amener une damnation éternelle et un PV des Chinois du FBI.

France Poker tour V : Defi à Celtictouch

On s'est manqué lors de notre journée au Carrousel du Louvre. Nous nous rencontrerons donc sur une table en ton territoire du ch'nord. L'occasion d'un petit défi poker.

- Last longer le 26 et 27 septembre sur l'étape de Lille qualificative pour la finale du France Poker Tour V.
- HU en live à cette occasion sur une table une fois que nous sommes éliminés (après l'éclatement de la bulle évidement).
- En cas d'égalité après les deux premières épreuves, filmé par les reporters sur place, dans l'excitation et l'hilarité générale, un contest de pierre feuille ciseau au meilleur des 5 manches.

Le vainqueur récolte la joie du gagnant, la gloire. Le perdant, honteux mais heureux d'avoir participé, rédigera un compte rendu du HU. Une hagiographie épique mais surtout élogieuse pour son bourreau.

L'étape de Lille du FPT
Le blog de Celtictouch

dimanche 30 août 2009

France Poker Tour V : Winamax VIP

Dans la semaine, je poste un message privé au team manager de Winamax sur le Club Poker. Mon but : aller faire un petit reportage au Carrousel du Louvre où se déroule l'édition V du France Poker Tour. Mister Julien Brécard me répond la veille du coup d'envoi et je maile donc une responsable presse en dernière minute. Il est 20 heures et je me dit que ça va être juste pour arracher une accréditation. Dans la foulée, départ en soirée. Retour chez moi à 5 heures du matin et, par acquis de conscience, je checke mes mails. Bonne surprise, Laurence de Winamax m'invite à me présenter dans un café select place du Palais Royal pour participer à la journée VIP. Je ne vais pas trop dormir puisqu'à six heures du mat' je suis encore sur le forum avec Tilou mais, j'ai de la chance, j'habite à moins de 10 minutes en scooter du lieu du tournoi. J'aurais donc mes trois heures de sommeil.

Samedi matin, après un petit crochet par Darty pour acheter un nouvel appareil photo - impossible de redémarrer l'ancien - je fais mon entrée au Cab (un resto lounge qui se la pète et surtaxe tout sans faire de la high-quality faut bien l'avouer). Je m'empale alors sur les hôtesses d'accueil. Non, je ne suis pas sur la liste, Oui je suis de la presse... C'est un interrogatoire ? Je réponds juste à toutes leurs questions avec une belle assurance et après quelques secondes, je pénètre facilement dans le carré VIP du FPT. C'est qui le patron !

Rencontre avec Lucille que je reconnais à l'oreille puis balayage de la salle avec ma vision infrarouge. Les Winamax sont tous là sauf Patrick Bruel et Vikash Dhorasoo. Le déroulement de la journée est simple : un petit brunch est servi alors que les présents peuvent discuter librement avec les joueurs. Il est 10 heures 40 et, par la fenêtre vitrée, on peut apercevoir les joueurs lambda du tournoi qui débouchent du métro. Ils passent sans nous voir alors que nous sommes à deux mètres...

Je vais particulièrement discuter avec Vikash le comique-footballeur qui est arrivé à la bourre sous les ovations de la salle. "Non, je n'ai pas gagné le Sunday 500", "oui il y a des similitudes entre sport de haut niveau et poker", "oui je kiffe ma reconversion"... Puis je m'approche de Sir Cuts alias Ludovic Lacay. Je le félicite pour son Main Event. Il est très "fier" de son parcours et ne désespère pas de gagner. One time ! "Ça ne me travaille plus désormais, je sais qu'en multipliant les places d'honneur, ça finira bien par payer". Puis, nous parlons de son blog.

Il voudrait bien poster "un peu plus" mais n'a pas vraiment le temps quand il est en tournoi. Surtout, il ne veut pas tomber dans l'écueil de la Hand Story... même s'il réfléchit à poster quelques conseils stratégiques de temps en temps. Je l'encourage vivement à être plus présent sur le web, à tenter de nous faire partager son parcours et ses humeurs puis nous dévions sur la folie du Twitter. Très disponible et souriant, il s'embête plutôt royalement quand l'avocat vient expliquer clairement où nous en sommes sur la prochaine législation concernant le jeu. Crocmonsieur expose le point de vue des pros à l'assemblée. La photo que je prends de Cuts quelques minutes plus tard avec un regular de l'ACF, en arrière plan est ma préférée de la journée.

Je croise alors Mikis Cirieix. Nous avions partagé une table lors du tournoi de la presse Unibet, il y a quelques mois au Queenie sur les Champs-Elysées. Toujours dans les bons coups, Mister Direct 8 est venu bruncher et jouer. Hé oui, l'organisation nous propose de participer au tournoi sans passer par un freeroll. J'accepte sans me faire prier... Davidi Kitai vient alors s'asseoir à notre table et nous parlons d'Antoine Saout. Lacay et Kitaï n'ont pas la même lecture du joueur et Cuts continue de penser que notre November 9 n'est pas un grand joueur de poker.

Le Belge lui répond malicieusement qu'il n'a pas digéré un call du finaliste. Ludovic enchérit avec un "ce call prouve justement qu'il a pas le niveau". Bref, on s'amuse, ça chambre et la discussion est libre, sans arrière pensée. Je ne sors pas mon dictaphone pour faire des interviews, on est là pour partager un bon moment, pas pour bosser, profiter et s'amuser. D'ailleurs, tous les joueurs vont me raconter le moment le plus pénible du FPT : la rencontre avec la presse et les questions des journalistes qui n'ont jamais joué au poker. Franchement, des fois il y a des claques qui se perdent...

Davidi me précise qu'il ne s'était plus levé aussi tôt depuis l'édition du FPT au Stade de France mais ne perd pas le sourire. Il m'assure que même sur un Freeroll comme celui ci, on peut apprendre de joueurs moins bons. Et puis, le FPT, c'est la fête du poker et un super moyen de s'initier au jeu live avec jetons et cartes pour les débutants... Pour les pros, un seul objectif : ne pas épuiser le réservoir de chatte avant le démarrage d'une nouvelle saison !

Après quelques minutes avec Anthony Lellouche qui nous raconte son passé de gambler et son parcours pour arriver au poker, je rencontre JS. Ce journaliste, bien implanté dans le poker, avait été mon compagnon de stage durant lequel nous avions participé au lancement de Football.fr. Il me révèle avoir été invité durant 5 jours à Las Vegas pour suivre le Team Winamax lors des Day 1 du Main Event. Autant dire qu'il a kiffé... il me raconte ça les yeux grands ouverts !

L'heure tourne et tout ce bon monde enchaîne jus d'orange et croissants. Il est désormais 13 heures et on passe aux choses sérieuses. Nouveau good beat, le déjeuner est compris dans la prestation VIP. Place aux pâtes, hamburgers et autres assiettes norvégiennes pour les fans de saumon fumé. On a failli repartir le ventre vide... Mon pote Damien de Paye ta mousse s'est aussi incrusté et nous avons aussi papoter quelques longues minutes. Le temps de manger tout ça - définitivement trop d'ail -, il est temps de partir vers le tournoi. C'est une autre histoire...

Mes photos du carré VIP Winamax

Le reportage de TF1 sur le FPT

Le coverage du FPT by Harper and Benjo

Le reportage de France3 sur le FPT

Le FPT sur Pokernews

France Poker Tour V : Photos des Winamax


Les photos des membres de la team W
























L'utilisation des photos sans autorisation de l'auteur ou la citation de l'adresse du blog peut vous amener une damnation éternelle et un PV des Chinois du FBI.

mercredi 26 août 2009

Happy Birthday Las Vegas Poker Food

Au delà du jeu, pas très brillant et plutôt néfaste pour ma bankroll ces derniers temps, ce blog fête son premier mois d'existence. J'ai du retard, il est en ligne depuis le 23 juillet, mais le moment de faire un premier bilan est arrivé. Grand seigneur, je vous épargne les Compte Rendus du PPT (Pantin Poker Tour), le traditionnel AA craqué, la Hand History de la meilleure session de ma vie sur une 50 ou l'enquête qui passionne tout le Club Poker. Pour toi public, j'ai pensé à un petit résumé chiffré made in Google Analytics.

Il tient le monde... dans ses mains
Le plus gratifiant avec l'internet, c'est que l'on touche le monde entier. J'ai des lecteurs sur chaque continent : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Asie, Afrique et même Océanie. Plus proche de nous, bravo à nos amis les Belges : Ils restent 7 minutes par visite sur le site en moyenne. Suis-je vraiment intéressant ou bien nos cousins ont-ils des problèmes de lecture ?

Blague mise à part, ça fait plaisir d'avoir des lecteurs de Thaïlande, Nouvelle-Zélande, du Sénégal, de Hongrie, du Maroc, du Costa-Rica ou encore du Vietnam ! Big up au Luxembourgeois qui a retourné mon site, lu 8 pages et passé 30 minutes sur Las Vegas Poker Food !
Pour les mordus de statistiques only...
- 21 articles pour 26 commentaires. Évidemment, je ne fais pas encore lever les foules...
- 365 visites en une journée, le mardi 18 août pour le record de fréquentation...
- 3 minutes et 11 secondes, le temps que vous passez en moyenne sur Las Vegas Poker Food.
- 1,96 ou le nombre de pages que vous lisez par visite. Allez, un petit effort svp !
- 76, le pourcentage de visiteurs arrivant du Club Poker mais avec 2 minutes 52 secondes de surf et 1,9 pages vues par visite, ils ne font pas monter le chrono. Note pour moi-même, faire du lobbying sur d'autres forums...
- 6, le pourcentage de visiteurs arrivant du référencement de la plateforme de Blog que j'utilise. Avec 9 minutes de surf et 2,65 pages vues par visite, le compteur s'affole...
- 6, le pourcentage de visiteurs arrivant grâce à Xewod. Avec 2 petites minutes de surf et 1,6 pages vues par visite, on ne peut pas dire qu'ils semblent y trouver leur compte.

Conclusion : Il reste du boulot...

lundi 24 août 2009

Bandol : Réaction officielle Partouche

Ce qu'il faut savoir sur l'affaire de Bandol
- La victime alerte l'opinion sur Club Poker (post de 25 pages vu 32000 fois avec presque 500 messages en une grosse semaine...)
- La victime me raconte son histoire dans une interview
- Le Groupe Partouche prend connaissance du problème, le lundi 17 aout
- Le Dir'com de Partouche en dit un peu plus, jeudi 20 août [publié le 24 car c'est une conversation informelle]











La réaction du Groupe partouche
Après 10 jours d'attente, le Groupe Partouche réagit enfin de manière plus précise concernant l'épisode ayant eu lieu dans son Casino de Bandol, au mois de juillet. Une réaction à méditer alors que Partouche semble avoir des difficultés à faire le plein pour son Main Event de PPT à Cannes, que son dernier bilan financier laisserait entrevoir des difficultés et que plusieurs clients se plaignent donc de l'accueil qu'ils ont reçu ces derniers temps... Extraits avec le Directeur de la communication du groupe, Maurice Schulmann.

"Cela prend des proportions assez importantes. Il semblerait bien qu'il y ait eu des abus [après réécoute de la bande, je m'aperçois qu'il ne précise pas de quel côté est l'abus - j'aurais du lui demander plus précisément] ... L'affaire est prise en main par Ari Sebag, n°2 du Groupe Partouche et membre du Directoire. C'est donc remonté de façon très sérieuse à Paris. Nous avons tous les rapports à disposition et maintenant on attend le directeur du Casino qui était en vacances à l'étranger avant de faire quoi que ce soit. [quand revient-il de vacances ? réponse plutôt évasive] Nous souhaitons faire un point avec lui. Je viens de raccrocher avec Ari Sebag il m'a demandé de me mettre en relation avec le joueur et commence à se faire sa propre opinion.

Nous avons les vidéos de l'intérieur mais pas de dehors. Cela suit donc son cours. Il va se passer quelque chose c'est sur. Ca a pris trop de temps, ca nous énerve très fort et comme tu le sais le poker c'est que du relationnel
, on ne gagne pas d'argent dessus. Cela nous sert à générer du trafic et faire de la notoriété donc si les gens sont mal reçus et qu'on arrive même pas à le faire... ca va aller, donc c'est très grave et trop important. J'aimerais entrer en contact avec la personne pour avoir sa version de vive voix et le tranquilliser. [Je déclare ne pas pouvoir donner le téléphone de la victime qui ne donne plus de nouvelles depuis vendredi 21, date depuis laquelle il a les coordonnées du Dir'Com de Partouche. La victime m'avait alors dit "réfléchir" à l'opportunité d'appeller Mr Schulmann - à cette heure, il ne l'a donc pas fait]

Au maximum, au milieu de semaine j'espère qu'on aura réglé cette affaire.

Donc pour le moment pas de version officielle mais on continue de creuser. C'est un des trois points chauds de ma semaine".

[Je reviens un peu à la charge en disant que tout ce qui précède n'est toujours pas la position du groupe et arrive donc une déclaration finale plus contrôlée - C'est cette dernière qu'il faudrait prendre comme la réaction officielle du Groupe à cette date]

L'affaire suit son cours, elle est prise très au sérieux par le groupe Partouche. Si les abus se vérifient ou se confirment tels qu'ils ont été relatés, l'affaire ne restera pas sans suite. Le Groupe Partouche fait tout son possible pour faire la lumière sur cet épisode et ne prendra aucune mesure avant de savoir de manière certaine ce qui s'est passé.



jeudi 20 août 2009

Bandol : Partouche reaction du jeudi 20 août

Coup de téléphone de 15 minutes du jeudi 20 août avec Maurice Schulmann, directeur de la communication, pour avoir enfin le positionnement du Groupe Partouche concernant les allégations de violence au Casino de Bandol au mois de juillet. Ceci n'est pas un positionnement officiel mais la retranscription presque complète de la conversation de ce jour là [post publié le 24 août].

"Pour moi il y a deux histoires... le tournoi de poker, doit-il etre disqualifié ou pas ? Et, que s'est-il passé ensuite ?

Pour le tournoi de poker, tout le monde [il faut comprendre le staff du casino et, à la réécoute de la bande, qu'il y aurait aussi des témoins extérieurs] s'entend à dire qu'il avait trop bu, qu'il était alcoolisé, qu'il a été prévenu d'arrêter plusieurs fois, qu'il s'est fait servir par sa copine car plus un bar ne le servait. Que le directeur des jeux est venu lui dire plusieurs fois qu'il devait arrêter ou qu'il allait être disqualifié. De ce que j'ai entendu, tout le monde est assez d'accord pour dire qu'il a abusé et que c'est assez normal qu'il se soit fait sortir. C'est une de nos attributions, quand il y a des problèmes de comportement, de sortir les gens. C'est relativement courant d'ailleurs. C'est assez facile à prouver, d'autant plus quand cela s'étale sur plusieurs heures et que le membre du comité de direction est allé le voir je ne sais pas combien de fois pour lui dire d'arrêter.

Dans une salle de jeu, il y a des gens qui observent et sont capable de discerner l'état d'alcoolémie d'une personne. Je ne connais pas une personne bourrée qui va dire qu'elle l'est. Généralement, on a droit à : je suis sobre, tout va bien. Lui, en phase finale du tournoi, il entre tout fier dans la poker room avec un verre à la main. Il était très provoque le monsieur. Ceci dit, je le répète, s'il s'est fait tabasser, on est bien d'accord qu'il y a un problème. Pour l'instant je continue mon enquête mais ce qui a posé problème c'est son alcoolémie, pas l'histoire de la main de poker.

Sur ce qui s'est passé à l'intérieur, je donne crédit à 95% à mon équipe de casino, après sur ce qui a eu lieu dehors, il y a des trucs flous.

Aujourd'hui, la version officielle du gars de la sécu c'est : on l'a sorti à trois car il ne voulait pas sortir et se débattait. Moi, maintenant, je dois fouiller sur le déroulement de "il m'a mordu, je l'ai lâché et il se retrouve avec des contusions et un nez pété. Ça me parait gros. Après je n'en sais pas plus, j'ai reçu le rapport il y a moins d'une heure; Le point clé c'est de savoir s'il a eu le nez endommagé quand il a été lâché.

Moi je suis neutre, et de toute façon, je finirais par savoir ce qui s'est effectivement passé à l'intérieur. .Après, il faut savoir ce qui s'est passé à l'extérieur. [Je raconte que la victime demande que l'on appelle la police quand les videurs lui demandent de quitter les lieux] La police, c'était son leitmotiv... Il n'a pas arrêté de répéter pendant toute la soirée : je fais ce que je veux, vous n'avez rien à dire.

Quand vous êtes prévenus plusieurs fois, à un moment donné vous ne pouvez pas vous permettre de continuer à dire je fais ce que je veux, d'autant plus quand vous êtes alcoolisé. Le client ne fait pas la loi. Le client c'est le joyau car s'il n'est pas là, il n'y a pas de casino mais il y a des règles tout de même. Après s'il y a des abus de notre côté, on assumera nos responsabilités. Nous sommes sous tutelle du ministère de l'Intérieur, en relation avec les Renseignements Généraux, les services publiques et on doit tirer l'affaire au clair au plus vite donc lundi au plus tard tu auras la version du Groupe Partouche.

Apparemment le directeur de la sécurité à aussi porté plainte et, sous réserve car je n'ai pas le rapport sous les yeux, c'est lui qui aurait appelé les services publiques. Après, a-t-il reçu des coups ? Si c'est le cas, je sais ce qu'il me reste à faire mais pour le moment, je dois donner du crédit à mon équipe qui est là pour ce genre de choses.

Il [la victime] souhaite quelque chose ?

Il peut m'appeler [j'ai transmis le numéro de Mr Schulmann]

Nous aurons une position officielle sur cette affaire vendredi ou lundi [24août]".

mardi 18 août 2009

Agression de Bandol : Partouche reaction

Voici un résumé de la conversation de 6 minutes que j'ai eu au téléphone avec Maurice Schulmann, directeur de la Communication du Groupe Partouche, en début d'après midi, lundi 17 août.

Pour le moment, aucun membre du Groupe n'est entré en contact avec MrX. Ceci n'est pas une déclaration officielle mais les premiers mots du Groupe concernant cette affaire.

La version de la victime : sur mon Blog, Sur le Club Poker

Les mots de Maurice Schulmann
"Pour le moment j'essaye d'en savoir plus, j'ai été mis au courant par votre mail. J'essaye d'en savoir beaucoup plus. Je fais des recherches en profondeur et dès que j'ai fini mon petit tour, je donnerais tous les éléments d'un bloc. Je préviens ma hiérarchie et s'il s'avère que cela s'est passé comme il le décrit c'est grave."

"Pour le moment je n'ai aucun détail, je n'ai ni les raisons ni rien."

"Eventuellement, nous allons nous mettre en relation avec lui. (Je propose de donner le numéro de la personne concernée, ndr) Je fais mes recherches d'abord, je regarde si c'est vrai... mais, c'est un problème sérieux".

"Au delà du fait que cette affaire puisse être publique et publiée dans les journaux, il aura déjà nos excuses en cas de débordement avéré. Nous souhaitons être bien avec la communauté du poker, un jeu où il y a peu de débordements. Pour nous, le poker c'est une fête".

"Nous sommes responsables de tout ce qui se passe dans le casino, je vais mener mon enquête avec les employés de sécu car une histoire comme ça, pour notre image, c'est incroyable."

"Tout le groupe Partouche est concerné. Je vais faire mes recherches et donnerait ma version des faits et on verra bien".

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lundi 17 août 2009

Agression de Bandol : La version de la victime

Voici la retranscription presque exhaustive de ma conversation avec MrX, la personne qui déclare s'être fait sortir manu-militari du Casino de Bandol, blessures physiques en plus. Une conversation durant laquelle il s'est montré très posé.

"Les événements ont eu lieu alors que je sortais avec ma copine et son père. [...] Je suis déjà allé dans plusieurs casinos Partouche et je joue en Cercle à Paris. Je suis joueur de poker depuis 3-4 ans et je décide d'aller faire ce tournoi. Chez Partouche, j'ai toujours été bien reçu, c'est la première fois que ça m'arrive un truc pareil".

"Pas de problème, tout se passe bien au début. je rencontre un monsieur très sympa, on discute et lors d'un coup, je lui déclare "Me suivez pas, j'ai un bon jeu". La croupière m'a dit : "vous n'avez pas le droit", j'ai dis que je n'avais pas dis mon jeu. Direct, elle s'est énervée et a appelé le floor. Il a commencé à dire "T'es pas chez toi, t'es chez moi ici". Je ne me suis pas laissé faire.

C'est la première fois que vous-êtes confronté à un épisode violent comme celui ci ?
"Oui. Pour moi le poker c'est un plaisir donc à une table je ne suis pas du tout trash-talk ou ce genre de chose. Je ne suis pas quelqu'un de violent. Donc le type s'énerve sur moi, je me laisse pas faire. "Attendez, je suis venu chez vous pour m'amuser, c'est un lieu public, je souhaiterais voir votre directeur d'établissement", qui arrive. Là je lui dit que c'est pas normal comment ils me parlent. Le directeur me répond "Oui Oui, non, non" et noie un peu le poisson. Je me rassois en disant à la table "C'est pas normal comment ils me parlent", je me calme et la partie continue"

"Là, une heure ou une heure et demie plus tard, ma copine me ramène un verre. Je ne lui avais rien demandé. Elle n'a pas assisté à la fin de la scène (le passage en dehors du casino, ndlr). A la pause juste avant la Table Finale, il était 2h du matin et elle était avec son père donc je lui ai proposé de rentrer et de venir me chercher. Ils habitent à X, c'est à 10 minutes de Toulon. Je t'appelle quand j'ai fini et tu viens me chercher. Et 10 minutes après..."

Comment s'est déroulé l'incident ?
"Pendant la pause avant la Table finale, je suis parti fumer une cigarette. Je prends un verre, j'avais un petit coup dans le nez mais je n'étais pas mort. Je n'avais pas de perte d'équilibre, ni de paroles incohérentes. Je ne vais pas dire que je suis tout blanc, j'étais peut être un peu éméché mais je ne dérangeais personne. Je ne dérangeais pas les autres joueurs. Aucun d'eux n'a pu se plaindre de moi aux croupiers pour quoi que ce soit durant le tournoi. Donc, je me décontracte un peu, je reviens à la table avec mon verre. Bon ça c'est un peu con, On dirait que je le cherche mais ça ne justifie pas. Même si j'avais été bourré au dernier degré, ça ne justifie pas ce qu'ils m'ont fait."

Avez-vous passé un alcootest durant la soirée ?
"Je n'ai pas fait de contrôle d'alcoolémie ce soir là."

"Donc le directeur est arrivé en me disant : "Je vous ai dit d'arrêter de boire", je lui réponds "attendez, je ne suis pas bourré" et il m'a pris mon verre. Je lui ai dis que j'avais payé ce verre et il m'a demandé de dégager. Il m'a pris me jetons et j'ai vu les vigiles arriver : "Veuillez nous suivre monsieur".

Quelle a été votre réaction?
"J'ai mis 280 euros, c'est quand même une somme même si pour certains c'est pas grand chose... Donc je dis que je veux bien quitter le casino mais dans ce cas là, "vous me remboursez mon droit d'entrée", Il me dit non, vous dégagez, enfin voila.
Les vigiles : "Ou bien vous partez tranquillement ou on vous sort"
Je leur dit : "si vous voulez me sortir vous appelez la police, vous n'avez pas le droit de me toucher"

Vous avez précisément dit cela aux vigiles ?
"Je leur précise bien qu'il doivent téléphoner à la police, "vous ne me touchez pas". [...] Donc j'ai une ITT de 10 jours que m'a faite le légiste de la police.

Comment avez-vous été mis dehors ?
"Comment ça s'est passé ? Je me suis débattu car je n'étais pas d'accord quand ils m'ont attrapé, deux m'ont pris les pieds, ils m'ont porté dehors."

Avez-vous porté des coups ?
"Je n'ai porté aucun coup... Si a la fin en fait. Quand le débat s'est arrêté, cela ne servait à rien, ils m'ont porté dans le casino. Et, quand on est arrivé dehors, il y en a un qui m'a étranglé, je n'arrivais plus à respirer. Sa main était à côté de moi donc j'ai mordu de toutes mes forces pour lui faire lâcher prise. Je suis tombé par terre, j'ai une grosse bosse et tout. Là, le gars que j'ai mordu m'a mis le genou sur la nuque et a appuyé de toutes ses forces. Je me suis évanoui car il m'a écrasé."

Comment ça s'est passé là ?
"Les pompiers sont arrivés, ils m'ont mis sur le brancard, ils m'ont mis une minerve... la police était là."

Qui a appelé les pompiers ?
"C'est moi, c'est moi... J'étais par terre et c'est un gars du tournoi qui est venu me réveiller et me mettre sur le côté. Donc j'ai appelé moi même la police et les pompiers avec mon propre portable. Là, direction l'hôpital X, je fais des radios et nez amoché, entorse cervicale pour une ITT de 10 jours. J'ai toute les pièces et certificats."

Avez-vous pris un représentant légal ?
"J'ai un avocat, en fait c'est un ami avocat mais si tout cela va plus loin, c'est lui qui va gérer tout ça."

Pourquoi avoir mis presque un mois avant de raconter votre histoire sur des forums ?
"J'ai attendu, j'ai réfléchi, je me suis dit que j'avais déconné, que c'était de ma faute mais je me rends compte que pas du tout. Je n'ai rien fait. Peut être que j'ai été insolent ou hautain mais ça ne méritait pas ça, vraiment pas. Je ne vais pas me lancer des fleurs mais je ne suis pas quelqu'un d'agressif ou de méchant donc c'est vraiment abuser cette situation.

Comment expliquez vous ce qui est arrivé ?
"Je n'étais pas par terre (niveau alcool, ndlr), je n'insultais personne, j'étais comme tout le monde. Je voulais juste qu'ils arrêtent de me prendre la tête, ils m'ont pris en grippe. C'est pas normal, apparemment ce n'est pas la première fois que ça arrive dans un casino du sud...

Le commissariat de X m'a contacté pour me dire que le dossier était dans les mains du procureur. La police a saisi les bandes vidéos, les vidéos ont été visionnées. Le problème c'est que l'on ne voit rien dans le casino, c'est dehors qu'ils m'ont défoncé et il n'y a pas de cameras dehors (cet épisode devrait amener plus de télésurveillance pour la sécurité du casino comme du joueur, ndlr). Mon problème, c'est que je n'ai pas de témoins visuel. Je n'ai pas pensé à prendre le numéro des joueurs du tournoi."

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J'ai ensuite contacté le Groupe Partouche : Voici la réaction exclusive du directeur de la communication, Maurice Schulmann. Il m'a assuré prendre cette affaire "grave" au "sérieux" et fait actuellement toute la lumière sur cet épisode en contactant les équipes du Casino de Bandol. Il ne communiquera officiellement au nom du Groupe Partouche QUE lorsqu'il aura tous les éléments en main.

dimanche 16 août 2009

Noir c'est noir

Samedi 15 août 2009 : ma pire session sur une 50. Une perte sèche de 400 euros pour 240 minutes de jeu au Cercle Wagram. Avec une telle moyenne de perte horaire, j'aurais mieux fait d'aller revoir cette grosse bouze de G.I. Joe Le réveil du Cobra. Même deux fois de suite je crois que cela aurait été moins pénible...

Frappé en plein vol, j'ai multiplié les mauvaises lectures et coin-flip malheureux. Et puis, trop de tirages tuent les tirages... Sam m'avait bien dit de resserrer mon jeu à mi-parcours mais, qu'est ce que vous voulez, les As et les Rois pas payés pour 14 à une 50 de Wagram, c'est proprement irréel... et ça énerve ! La table était hyper-passive avec des raises à 10 limpées une fois, des relances à 4 avec AK... Difficile de se situer donc et, comme de juste, quand je touche, mes adversaires touchent juste un peu mieux.


Je ne vous raconterais pas toutes les mains, je vous épargne mon calvaire. Je partage quatre pots à environ 80 avec à chaque fois un gars all-in moins bien que moi. Trois fois, j'ai un Roi mieux kické qui se fait moisir par une doublette river et forcément une seule carte au dessus sur le board. Passons c'est le jeu mais lorsque j'ai 68 en main et que le flop affiche un superbe 457, la serrure asiatique, oui ça existe, me relance presque à hauteur de mon tapis. Je paye. Evidemment, il a un six ! Fantastique, le 8 tombe... Bad Beat supplémentaire, ils sont toujours à proximité du Bouton et prennent le reliquat sur chaque pot !

Encore et encore... c'est que le début d'accord, d'accord !
Plus tard, la serrure asiatique me prendra mon premier tapis avec un AK non relancé. Ce florilège continue juste après une recave avec une couleur floppée plus petite que celle de mon adversaire. Et lorsque je fais tapis pour 46 euros au bouton dans un pot de 12 (SB, BB, option, un suiveur), rien ne s'arrange. Paire de 2 en main, mon moove est osé mais je veux voler. Big Buddha, le suiveur, me calle et le flop amène un As. Arf ! Je ne suis pas bien et après la river, un Dix, je montre mon jeu car on ne sait jamais. Horreur, il m'a collé avec JTo et touche au dernier moment... Pour 46 alors que personne ne vient à 18 ou 22 ? Ok, si tu veux... jusque là, je me contiens encore.

Noir c'est noir...
Passent quelques boards où je m'empale face à des brelans cachés avec la paire max. Puis, mon pote Sam me prend 36. Il relance une fois à 20 et l'autre à 16 alors qu'il est juste à ma droite et sur ces coups je trouve AQ de pique et AJ de carreau. Je call juste à chaque fois et nous ne jouons pas le duel. Sur le premier, il touche le Roi de son AK puis la Dame de son AQ. A chaque fois, il est juste devant, à chaque fois nous faisons double paire. Si même mon pote s'y met...

Fooding in Wagram
Heureusement, on a encore bien rigolé (trop, faut que je sois plus Focus) et fait le tour de la carte "gastronomique" en splitant l'addition. Obvious call sur les Toasts au fois gras/confiture de figues. Je suis perdu dans ma tranchette (on les a connu plus généreux sur la taille de la coupe !) quand la jolie croupière asiatique qui fait fantasmer une partie du Club Poker me rappelle à l'ordre avec un surnom bien marrant. Passage au club sandwich sans tomate, c'est moyen là aussi alors on fait péter le Coca-Cola citron-glaçon. Quatre euros de plus pour le Cercle et un pourboire de perdu pour la serveuse. En plus le Coke au pistolet est éventé, comme au McDonald's, ça manque de bulles ! Heureusement, Miss Asie pétille. Elle nous révèle que c'est son dernier jour, elle a donc le sourire aux lèvres et profite à fond. Je la charrie un peu sur le fait qu'elle a sûrement terminé de rembourser ses dettes et elle nous rassure, elle a ses papiers en règle et ne doit rien à personne. La relève arrive. Dommage.

Space Mountain
Après avoir recavé, je joue mes derniers 110. Impatient, encore. En BB, je relance à 16 avec QJ. Le seul gars qui vient est un mec qui parle beaucoup et s'est montré plutôt enclin à l'arrachage. Le flop est pas si mal pour moi (910X) et je mise le pot soit 40. Il me boîte et comme il m'a déjà fait le coup quatre fois : Whatever ! je call instantanément pour mes derniers deniers. Il me dit qu'il a "paire max" et je lui réponds que je suis à tirage.

Pas le temps de souffrir et le Roi de trèfle m'amène la quinte qu'il me fallait pour me relancer. Je découvre mon jeu pour ne pas le faire souffrir pendant que le croupier dévoile un 3 de trèfle. Vilain tape sur la table et annonce couleur ! Une couleur backdoor avec ATs qui me ramène à la réalité. Je suis sonné par ce cruel dernier coup. Je me lève, direction la maison. Il reste du boulot pour passer de gambler à joueur de carte...

vendredi 14 août 2009

Xewod Freeroll : Pas de bounty pour bibi

Return of Heroes... pour fêter la qualification pour la finale du Main Event d'Antoine Saout, Xewod organisait THE Freeroll, jeudi sur Everest. Histoire de ne pas me faire ejecter, j'ouvre le soft quelques minutes avant le départ. Première surprise, l'interface est beaucoup mieux que dans mon souvenir, nous sommes 683 au départ.

Départ en fanfare
Bad Beat, alors que les Bounty sont exceptionnels et nombreux, il n'y en a pas à ma table. Je décide donc de ne pas faire la serrure et call un 3 Bet avec 84 au bouton au bout de trois minutes. Même si je préfère les As, 84 est la main fun que j'aime jouer. Elle ne va pas me décevoir puisque le flop m'amène un brelan. Easy call quand le relanceur pousse tout au milieu avec AK. Je passe à 2720 jetons sous les quolibets. Je me dis qu'il y a un truc quand je découvre AK dans la foulée. Je relance mais je sens le traquenard avec un flop 7K7. Je décide de checker mais un adversaire a touché son brelan et va me rincer car on ne jette pas Anna Kournikova sur un freeroll. Je tombe à 960. Ça devient drôle car je touche de nouveau AK lors de la main suivante. Je fais All-in préflop et Mister brelan de 7 call instantanément. Il a AT et je reviens à 2250. Il est 21 heures 12.

Pas de bounty, je suis chocolat
Quelques minutes passent et les sortants sont remplacés par des gars sans Bounty. Bad Luck mais je continue à toucher des jeux sympathiques. Je découvre A7 de trèfle et quand Mister Brelan de 7 pousse tout au milieu sur un flop avec deux trèfles, je suis dans la seconde. Retournement des cartes et il n'a rien, strictement rien si ce n'est QT. Il touche sa Turn mais je n'ai pas le temps de trembler avec une couleur à la rivière. Il est 21 heures 22 et alors que la moyenne est à 1871, je suis à 3930. Bien bien, mais toujours pas de bounty à notre table qui se désespère...

Et ça monte...
Un mauvais call avec JT va me faire redescendre à 2350. Le vilain avait touché son J mais avec un kicker As bien camouflé. Certains joueurs enchaînent les mises bizarres et je décide de m'aligner en callant avec une 4e paire... qui tient. Comme c'est la fête du slip, je call une relance avec K9 et, évidemment, je touche le brelan pour remonter à 3325. Sur la main suivante, je joue agressif avec KJ de pique et mon stack compte désormais 3705 jetons. Je suis chaud et je touche mes flops donc je décide de call avec 8T de trèfle sur le pot suivant. Le flop est irréel (884) et je parviens à bien slowplayer deux adversaires pour passer à 4965 jetons. il est 21 heures 35 et je sais que j'ai déjà bien utilisé mon réservoir de chance.

Toujours pas de bounty à la table à 21 heures 49 quand je passe à 5175 avec un AS qui me donne une quinte à la river. Je spew un peu avant la pause et et folde une paire de 4 UTG après une grosse relance. Quand je suis BB, je découvre 66 mais personne ne vient. Je ne comprends pas quand un short montre A7 de pique. Il me semblait que c'était le spot parfait pour se refaire juste avant le premier break...

Chasse au bounty
A la reprise, je touche une paire de 7. Mon 4 Bet est suivi par un adversaire qui va miser sur le flop KJ5. Je jette pour passer à 5500. Il est 22 heures 13 quand Syusuke 22 arrive à table. Enfin un bounty ! La table devient folle et la chasse au bonus commence. Je suis entouré par deux joueurs aussi gros que moi et nous callons à chaque fois que le vainqueur du concours My Poker Cover entre dans le coup. Il n'a que 535 jetons mais parvient à remonter à 1300. Pour ma part, je retombe à 3800 et vais frôler l'élimination sur un double missclick. Il est 22 heures 26 et je call une grosse relance avec 64. Le flop est hauteur 6 et il fait un continuation bet. Je relance sans faire exprès mais il jette. Ouf, il ne devait pas avoir grand chose...

Une paire de 2 et un brelan de Dames plus tard, je monte à 4400. Je suis désespéré car je n'arrive pas à accrocher Syusuke 22 et je vois que les joueurs disposant d'un Bounty tombent les uns après les autres. J'en profite pour aller sur la table d'Antoine Saout pour le féliciter. Je suis halluciné de certains commentaires à son égard... Pour avoir martyrisé mon clavier de F5 pendant le Main Event, je sais qu'il a joué comme un As, sans prendre de risque et qu'il a admirablement sélectionné ses spots. Jalousie quand tu nous tiens...

Retour à ma table et je découvre la paire de roi. En milieu de parole, je call une relance en espèrant que le Bounty, en SB, va relancer All-in. Ce n'est pas le cas et malgré une bonne sueur froide sur le flop, je passe à 6490. Et c'est le drame : Alors que mon téléphone sonne et que je passe, le bounty se fait manger. Il est 22 heures 40 et j'ai chatté pour rien...

Changement de table...
Toujours pas de bounty à l'horizon. Je regarde dans la liste et je vois que les lots les plus exceptionnels sont déjà distribués. J'essaye de jouer agressif pour éliminer les shorts et qu'il y ait du roulement à table. On aura alors peut être la chance de voir un bounty-player arriver ! Une main avec JQ où je touche va me faire perdre beaucoup puisque mon adversaire va chercher une onéreuse couleur à pique à la rivière. Je retombe à 2855 juste avant de toucher une paire de J. Un gros tapis met tout au milieu et je remonte à 6010 : il avait les 4. Je passe en mode rouleau compresseur et quand un quatrième carreau arrive sur le board, je fais peur aux autres pour monter à 8860. La main suivante me livre AT à carreau et comme il n'y a pas de hasard, je relance. Un dix arrive au flop et je passe à 10000 et des bananes.

Il est 22 heures 56 et toujours pas de bounty à l'horizon. Quelques secondes avant la pause, je touche AT à coeur et je raise à 1000. Un vilain call et un troisième larron pousse ses derniers 3500. Erreur de ma part, je n'isole pas et calle juste. Le premier suiveur fait all-in et je dois suivre. Il touche son AK et je retombe à 4390.

Les Rois en folie
23 heures 03 : je calle avec KQ à pique et le flop est bon pour moi (78K). Le premier relanceur fait un continuation bet qui ne me décourage pas. Nous sommes trois dans le coup quand un autre K arrive à la Turn. Je pose 500 et c'est payé. Ma petite hésitation disparaît vite quand la rivière m'amène un carré. Je mise 1000 et un joueur paye pour me permettre de remonter à 7000. Sur la main suivante, je trouve KQ à trèfle et je me dis que les Rois sont dans la place. Je call et évidemment, il y a un nouveau K sur le flop. L'adversaire qui m'a callé sur la rivière alors que j'avais le carré fait All-in mais son Kicker est moins bon. Bye-bye et je passe à 11285 ! Les mains s'enchaînent et je touche toujours autant. Il est 23 heures 05 quand je découvre la paire de Dames. Je call un adversaire à tapis mais King Kong est partout et je ne lui fais pas d'horreur. Retour à 8415.

J'ai rendez-vous à minuit pour partir en soirée et je vois le chrono tourner avec effroi. Une paire de 5 me fait passer à 7400 sur un board vraiment flippant. Je touche ensuite une 5e main de suite plutôt énorme puisque A9 s'affiche sur mon soft en fin de position. Je mise 1000 et l'assemblée se couche pour me faire remonter à 7800. C'est l'heure de la deuxième pause et je sens bien que j'ai raté le coche sur les bounty. Dommage alors que j'ai touché comme un fou !

Speed poker
500 joueurs sont éliminés quand le Return of Heroes redémarre. Je suis toujours dans une bonne phase, un KJ de trèfle et une paire de T vont me ramener à 10000. Il est 23 heures 20 et après un rapide survol, je remarque qu'il ne reste plus que 4 Bounty. Là je deviens maniac et entre dans tous les pots. Je paye avec 89 de trèfle et je vais m'empaler sur un flop à tirage couleur (3A8 avec deux carreaux). Je suis agressif et vois mon adversaire sur le tirage. Il me calle tout du long (Turn : 3, River : brique) pour dévoiler un petit As floppé. Je descends à 4600 et je sens le terminus arriver. Un coup va me faire repasser au dessus des 5000 mais la messe est dite.

Je dois partir et quand je vois A7, je balance une grosse relance. Un vilain avec beaucoup plus d'argent reraise et je suis commited. Je paye sans hésitation et il me sort en rigolant. Il me nargue en disant que tous les fishs disent avoir une soirée pour justifier leur élimination et je l'abandonne sans relever. Il est 23 heures 31 et je termine 90e sur 683. Pour une fois, mes potes ne m'attendront pas...

mercredi 12 août 2009

Wagram, c'est Hollywood !

Une douleur au mollet apparue comme par magie me tenaille depuis trois jours. Résultat, je dors très mal. Je me suis écroulé de fatigue il y a moins de 6 heures quand une vilaine sensation m'empêche de prolonger la "nuit". Réveil à 16h52... dans la douleur. En ce mardi, j'avais rendez-vous avec Sam pour une nouvelle session au Cercle Wagram et je suis donc très en retard. Quand je l'appelle, il est déjà assis avec Oasis, un autre pote d'enfance dévoré par la passion du poker.

Une distribution digne d'un blockbuster
Je me traîne jusqu'à la douche et file vers l'Avenue de Wagram pour les rejoindre. Ils jouent sur une 100, la principale, et il y a une place libre quand j'arrive à 18 heures. Je décide de m'assoir avec 150 et nous nous retrouvons tous les trois à la file. La table semble très vivante et si mes potes ont le sourire et s'amusent, ils sont tous les deux en négatif après 3 heures de jeu. Alors que je perds ma première cave, manquant de chance face au livreur de la table qui double sur moi, Oasis se lève avec 100 euros de bénéfice.

Il est 19h30. Je sors 190 de ma poche et repart pour un tour. Un certain Wesley me fait de la monnaie... L'atmosphère est énorme à table et chaque joueur se voit affublé d'un surnom. Il y avait donc Wesley (pour Snipes) mais aussi des sportifs. J'étais Platini tandis que Jean-Marc Mormeck était à ma gauche. Nous avions aussi Sylvester Stallone, un véritable sosie. Garcimore et Ben Stiller ont aussi partagé cette soirée marrante mais peu fructueuse.


Ma relation avec Robocop, la serrure, commence mal puisqu'à peine je me pose, il m'éternue sur le bras. Je laisse passer une fois puis deux mais la troisième est de trop. Je me tourne de son côté en lui demandant de mettre sa main devant sa bouche et il me répond, "Tu me charries ?". Un "non" bien cassant clarifie mon sentiment et il fera plus attention par la suite. Nous nous retrouverons.

Les relances sont très fortes et il est très dur d'entrer dans un pot à moins de 30. J'en profite pour payer un coca à Sam. De son côté, Wesley demande à la serveuse de lui enlever son verre de jus de pomme. "Je ne sais pas si c'est le fromage qui pique ou le jus de pomme mais là c'est pas possible". La superbe blonde tente de lui expliquer que ce sont des pommes "spéciales", des Granny, mais elles sont "trop spéciales" pour Wesley qui récupère ses 2 euros et commande un verre de rouge. Sa tête aurait mérité la photo quand il a senti le nectar des Dieux... "Ça pique", lâche-t-il.

Couleur
Le jeu se poursuit et je suis une option en fin de parole avec J8 de la même couleur. Ca checke alors que le flop amène deux piques et un Roi, je relance donc à 22. Il n'y a qu'un payeur et, pas de chance pour moi, c'est Robocop qui n'a pas joué un coup depuis des lustres. Bingo, la Turn est un pique et je m'empresse de checker. Il mise 30 et après un moment de pause, je colle. A la rivière, j'envoie 70 et, après un long moment, il paye. Je remporte le coup et je reviens en positif. Je dois avoir pas loin de 500 devant moi. Robocop fait clairement la gueule mais mucke. On ne saura jamais s'il a sous joué son brelan au flop...

Anna Kournikova
Je touche ensuite quelques jeux qui vont me faire suivre deux-trois relances mais rien ne rentre. Je descends donc à moins de 400 quand je me retrouve avec AK. Une main déjà touchée dans cette session et déjà jetée au flop après une relance mi-pot. Malgré une mise de 32 préflop, il y avait 5 suiveurs et forcément, quelqu'un a touché et me reraise. Dégouté, je ne regarde même pas la fin du coup quand le scénario se répète une deuxième fois. L'ambiance est toujours très bonne, sûrement à cause de deux joueurs à droite du croupier. L'un va caver à hauteur de 100 toutes les 20 minutes pendant presque 3 heures, tandis que l'autre, cagoulé de 500 au moment où j'arrive, attaque tous les jeux qu'ils touchent et s'empale souvent sur le jeu max.

De mon côté, je me fais offrir une clope par Stallone et nous partons fumer à l'étage avec Wesley Snipes. Je me traîne pour les suivre à cause de mon mollet mais la pause de 5 minutes est bien agréable. Quand je redescends, Sam est en train d'engloutir une salade. Il tient à me rassurer, comme à son habitude, il avait commencé par manger ses habituels toasts au fois gras et confiture de figue en arrivant...

Combat contre Mormeck
Alors qu'un joueur demande à Stallone s'il a des enfants, celui ci ne se démonte pas et lâche un superbe. "Bien sûr, il y a Rocky I, Rocky II et Rocky III !" La blague fait mouche et les rires sont nombreux. Plusieurs joueurs des autres 100 demandent s'il y a de la place car notre table est hilarante en comparaison des cimetières qui nous entourent. Les orbites s'enchaînent et alors que Garcimore me prévient de faire attention à Mormeck, "il frappe dur", je lui réponds que je ne refuse jamais un petit détour sur le ring : "Tyson ou Mormeck, ça me fait pas peur". Un échange prophétique puisque moins de 10 minutes plus tard, nous allons avoir droit à notre duel. Je découvre une nouvelle fois ma main favorite, AK, et, cette fois, je balance 36.

Mormeck, très actif sur la table, me call avec la position. Le flop arrive et je mets 50 pour dire à mon adversaire que je suis énorme. Il ne sourcille pas et vient presque instantanément. Le rainbow flop donne tout de même une grosse possibilité de quinte (234). La Turn est une brique et je mise encore car il y a désormais deux trèfles et deux piques. Il me boîte aussi sec et là je réponds comme un robot en poussant tout au milieu. Dans la foulée, la croupière retourne un 5 qui me donne la quinte. Je balance mes cartes au milieu et Mormeck, qui pense gagner avec une petite paire (accompagné d'un tirage trèfle) me lâche une petite pique avant de réaliser. Je démarre au quart de tour et le ton monte. Pendant que je rassemble ma montagne de jetons, nous discutons et tout rentre dans l'ordre.

Il a un mot très juste en disant que trop de joueurs jouent avec leur ego et sur ce coup là, je ne peux pas lui donner tort : Marre de rien gagner avec cette main. AK c'est comme Anna Kournikova, c'est joli mais ça ne gagne pas grand chose (la belle russe a quand même été 8e mondiale en simple et a gagné 2 Majeurs en double avec Martina Hingis, une carrière honorable)... Je me retourne vers ma droite et voit que Sam remporte un joli pot avec un brelan. Il est 20h30 et la direction ouvre l'étage. Nous devons monter et perdons au change : la table est moins spacieuse. Un joueur en profite pour s'éclipser... dommage car il faisait parti de la caste des livreurs. Seul point positif, nous sommes à côté de la fenêtre et le petit vent permet de rester bien concentré...

Garcimore fait de la magie
Les relances ne se calment pas et miser 16 n'écarte toujours personne. Wesley Snipes va faire un très bon fold en jetant les Roi préflop. Bien évidemment, Garcimore montre les As. Pour ma part, je vais rater l'occasion de partir en beauté. Je suis UTG et relance à 22 avec la paire de dix. Un nouvel arrivant colle et Garcimore fait de même, presque au bouton. Le babyflop est bon pour moi donc je continue avec un demi-pot qui fait jeter le premier à parler. Garcimore, qui bénéficie d'un très gros tapis et joue relativement serré, me fait 150. "Ouch". J'hésite à gambler en poussant tout au milieu tout en me disant que s'il a suivi préflop, il devait avoir une paire. Il peut donc largement avoir floppé son brelan ou avoir une paire au dessus. J'hésite, j'hésite et jette mon jeu en le montrant. Mon adversaire ne peut réprimer un sourire tandis qu'il dévoile ses cartes, les 9. Gasp... j'encaisse tout de même car je sais que c'est un fold correct et qu'il aurait très bien pu me casser en deux.

Horreur, ma belle horreur...
Il est 22 heures, le rythme est moins élevé, la discussion toujours aussi agréable. Les croupiers s'enchaînent et je compte mes jetons. J'ai 550 devant moi et suis donc positif de 210. Petite discussion avec Sam qui est à +100 après avoir recavé trois fois mais nous décidons de rester car on sent bien la table et on s'amuse. C'est le moment que va choisir Ben Stiller pour faire son entrée à la table. Il va méchamment crusher mon pote une heure après. Sam est Small Blind et relance à 30 quand c'est à son tour. Ben Stiller en rajoute une couche et le reraise. Sam répond du tac au tac pour un total de 130. Son adversaire pousse la totalité au milieu et Sam me dit, "Je fais une connerie, je le connais, c'est une serrure mais j'ai les Dames". Les deux hommes se retrouvent à tapis et le croupier retourne les cartes.

Le flop est hauteur valet mais avec deux carreaux. "Pas de carreau", demandons-nous en coeur avec Sam. La Turn est une brique et la river un deuxième valet. Sam découvre son jeu tandis que son adversaire retourne un AJ dépareillé pour une superbe horreur. De la table un "ohhhhhhhhhhhhhhhh" général de dégout s'élève. Sam est sonné. Il se fera déchirer définitivement sur une quinte ventrale que son adversaire payera 150 à la Turn...

Une clope à 400 euros
Je découvre alors la paire Max en grosse blinde. Je mise 28 et me retrouve face à deux joueurs qui ont la position sur moi. Le flop amène deux trèfles et je poste 50. Sylvester Stallone me calle. La Turn amène un deuxième pique et je balance 80 pour mettre fin au suspense. Mon adversaire part à tapis et je paye instantanément. Le trèfle arrive à la river et je deviens tout pale. Je retourne mes As et mon adversaire me crucifie avec une paire de 4 qui lui a donné le brelan floppé. Il me reste à peine 120 devant moi et le coup est rude. Décharge électrique dans le mollet. Après quelques secondes, je demande à Stallone s'il m'offre une clope. Il s'exécute alors qu'un joueur nouvellement arrivé lâche un "La clope à 400 euros". Dans ma tête, je pense "connard, connard, connard" mais je pars sur le balcon plutôt que de lui répondre. Alors que j'allume ma tige, Wesley et Sylvester me rejoignent.

Analyse
Nous reparlons du coup et Sly me dit qu'il est désolé de m'avoir fait ça, car nous sommes là depuis longtemps et que l'ambiance est sympa. Je m'aperçois que ma relance était peut être trop faible mais Garcimore avait mis 44 deux fois avec les As et les Dames sans trouver de client. Je déclare que je voulais être payé au moins une fois et demande à Stallone s'il aurait suivi 40. Je l'avais déjà entendu dire qu'il paierait avec toute paire en main et il me confirme qu'il aurait fallu mettre 50 pour qu'il lâche. Son 4 était invisible et même si je paye dans la seconde quand il pousse tout, je sais qu'en réfléchissant je n'aurais pas jeté. Il conclut en me disant avoir eu très peur sur le dernier trèfle mais je suis bien le dindon de la farce... Je reviens à table, calme mais pas trop.

Clap de fin
J'ai 120 et Sam n'est pas bien non plus. Nous convenons de doubler ou de périr. Une paire de 7 qui fait brelan va me permettre de remonter à 160 vers minuit mais deux AJ de suite en fin de parole vont me faire tomber à 70. Le compte à rebours commence et je n'attends plus qu'une main pour envoyer. Ça ne vient pas. Pendant ce temps là, Wesley reprend un peu de fromage et du vin. Je m'aperçois que le serveur lui amène du Blanc et je demande le prix avant d'en commander un pour moi. Grand seigneur, Mister Snipes me l'offre dans un sourire en ajoutant "C'est une tactique". Je propose qu'il paye une bouteille pour la table histoire de transformer cela en drunkpoker mais il refuse poliment. Le vin qui m'est servi est horrible, surtout à l'odeur. 4 euros pour ça, c'est limite, heureusement, je me dis que je n'ai rien payé... Je tombe à 52 alors que Sam se fait éjecter et part m'attendre au bar, frustré.

Arrive ma main finale, AQ. Je suis en grosse blinde et il y a trois payeurs à 4 euros. Je pousse au milieu et seul UTG me suit. Je lui montre mon jeu et il m'annonce une paire. Le flop amène une doublette mais rien pour moi. Le 5 de la Turn donne un full à mon adversaire et je me lève pour aller parler aux oiseaux... délesté de 390 euros.

lundi 10 août 2009

Bienvenue à Wagram

Après une session cata à l'ACF, la journée de dimanche commence par un nouveau crochet sur les Champs Elysées, histoire de se refaire. Table à 100 de déglingo, j'entre avec 200 et double rapidement sur une double paire floppée qui tient. Mais quand on est noir, on est noir et je vais me faire déchirer par un full de l'espace. Mon adversaire possède T8 alors que j'ai les Dames : Je relance à 30 preflop, il call. Flop 383 et je reposte 50 après son check. La Turn est un 8 et il fait boîte directement. Je paye car je ne veux pas lâcher mon monstre et bien évidemment il gagne.

A un moment, Serge SMC vient faire le lourdeau à côté de la table et sous-entend, tout en délicatesse, qu'il a fait mumuse avec la croupière, Miss Amandine Bessi from Direct Poker. La jeune fille noie le poisson et une fois le blagueur parti, elle le taille tel Patrice Laffont le dimanche soir. Eclats de rires généralisés à la table... Il me reste alors 160 et je me fais terminer à la main par Mr Muscle qui a fait des mooves osés. Il relance et, avec ma paire de 9, je fais tapis préflop. Bad timing, mon adversaire call avec AK et touche son AS à la première carte... Bref je suis à -600 en deux sessions.

C'est dur psychologiquement et mon pote Sam, qui s'est refait très largement le samedi à Wagram, m'invite à prendre un verre. C'est lui qui régale le menu Golden Big Mac car je n'ai plus de cash sur moi et il s'emploie à me remonter le moral. Un troisième larron fait son apparition alors que nous avons bougé à la terrasse d'un bar et que les pressions s'enchaînent. Les deux me travaillent au corps pour me convaincre de tenter une excursion à Wagram. Au bout d'un moment, je craque : "Fuck it, let's gamble ! "Je suis déjà venu dans ce cercle et je n'avais pas aimé l'ambiance générale un peu trop Zoo à mon goût mais surtout, je n'avais pas trouvé les croupiers très bon, loin de là. Sans parler de trois AK brisés en une session face au même joueur qui me dira les deux dernières fois : "Tu as AK mais je vais te les craquer"... et c'est ce qu'il fera avec des poubelles.

Je tente d'occulter ce souvenir et me prépare mentalement pour être patient. Direction Wagram où je dois lâcher 100 pour la cotisation avant même de jouer. Bref, après une semaine de bad run je me retrouve avec 200 dans les poches puisque ma CB m'a refusé plus. Je décide de me fixer à une 50 alors que mes deux amis vont à une 100 et m'assois avec 80 pour voir si je peux monter quelque chose. Je passe rapidement à 120 car la table est atrocement passive. Je suis amusé de voir des relances à 6 et vraiment beaucoup de family pot à 7 à 2 euros. Sans parler des gars qui gaspille un stack de 50 toutes les 15 minutes. Bref il n'y a pas de juste milieu et je décide de jouer les mains de contre mais de ne payer qu'avec une possibilité de jeu max au flop.

Anna Kournikova
Je trouve alors AK en fin de parole et je me dis tout de suite que j'en ai pas gagné beaucoup ces derniers temps. Avec un partage (AK vs AQ qui fait quinte as-5) et 5 gros pots perdus sur les 6 dernières fois où j'ai eu cette main, je décide de faire le limper fou. Un gars relance à 12, payé 2 fois, je call. Rainbow flop un gars met 12, tout le monde paye, moi aussi. Il y a 100 dans le pot et le premier à parler push 22 et boite, un seul folder et je paye aussi avec hauteur tirage rien et qu'une possibilité de quinte tricky arrive. Les joueurs n'ont pas l'air d'avoir touché et là, la croupière me sort La carte : Un As. "ENFIN je touche avec AK!!!" me dis-je intérieurement tout en étant conscient d'avoir payé bien cher jusqu'à la river. Pédale... pédale... pédale...
Le dernier gars checke, je mets 50 et il paye. Tapis mucke et le dernier payeur montre AJ. Je passe à 280. Le temps d'empiler mes jetons, c'est à moi de jouer et je lève QQ. Relance 24, trois payeur. Flop anodin, je suis au dessus. Un gars va a tapis, payé une fois + moi. J'attaque après une nouvelle brique, le dernier payeur lâchera sur mon value bet à la river. Je monte à presque 500 alors que je suis là depuis 45 minutes !

Rush Hour
Ensuite, mes relances sont bien respectées et je sors quelques gars qui n'ont que des brouettes devant eux. Un de mes potes vient me voir pour me dire qu'il a lâché 200 en moins d'une heure. Pour moi, le feu est au vert. Je touche un brelan de 2 au flop en étant BB avec une armée de limper à 4 sur l'option et remporte encore un joli coup sur le gars qui avait la paire max au flop. Une paire de valet tient contre un autre short puis mon A6 à pique limpé en fin de parole se transforme en paire checké au flop et en brelan au Turn. Mr je me la pète beau gosse passe à l'attaque et s'empale sur moi avec une pocket paire en main. Je suis vraiment très bien et je ne prends plus de risque. A 21h30, je me lève donc avec 500 + la cave de 120 que je n'avais pas mis sur la table. + 520 en presque 2h30 de jeu à une 50, des sessions de poker comme ça, j'en veux tous les jours !

Pour finir, un petit mot sur le Cercle Wagram que j'ai trouvé plus vivant avec juste le bas ouvert. Ça fait petite ruche et c'était très sympathique. Les serveuses sont toujours scandaleusement appétissantes mais le plus important c'est que le niveau des croupiers a beaucoup augmenté depuis mon dernier passage il y a 6 mois où j'avais été horrifié de leur familiarité. Ils sont plus sérieux, plus polis et contrôlent mieux la table. Des paramètres vraiment intéressants pour jouer son A game...

samedi 8 août 2009

Enfer à l'ACF

Depuis l'ouverture de ce blog, je n'avais pas remis les pieds dans un cercle et jouais beaucoup chez des particuliers ou sur le net. Mon retour à l'Aviation Club de France s'est mal déroulé. Récit d'une superbe soirée : Ou quand le poker sur la plus belle avenue du monde coûte un max...

L'heure du thé est dépassée, je fais la sieste alors que la sonnerie de mon portable me fait entrouvrir un oeil. Je découvre un SMS d'un pote parti en Autriche pour se la jouer Heidi à la montagne. Le contenu est simple :"Bon j'arrive à Paris dans 2 heures donc back pour le poker :)". Un message qui ne laisse planer aucun doute, Sam a été sevré et veut tâter de la carte... Je me dégourdis les doigts en lui répondant un "OK pour l'ACF mais faut que je trouve des groles". Je reviens aussi de vacances et j'ai oublié ma paire de chaussures de ville. Il va falloir se taper une mission pour entrer... mais mon œil se referme aussi vite qu'il s'était ouvert.

Dress Code mission
1
9h02. Réveil en catastrophe. Je n'ai toujours que mes baskets. Sur le web, je repère une Halle aux Chaussures à proximité. Un coup de scooter et j'entre dans le magasin à 19H21. La vendeuse fait déjà les sols et ne semble pas très contente de me voir. Trois minutes plus tard, je suis à la caisse avec une paire de 44 à 22,99 euros. Un "Gardez la boîte, c'est pour tout de suite" plus tard, je suis prêt à jouer. Ce n'est pas le cas de Sam qui a une petite obligation familiale. Je passe le prendre en bas de chez lui et nous entrons sur les Champs-Elysées à 21 heures. L'Avenue est blindée de touristes, la chaleur plutôt étouffante.

Baisse de la TVA ? L'ACF connaît pas
Le tournoi du soir commence et il y a un peu d'attente. On s'inscrit sur la 50 et la 100 et je peux m'assoir en moins de 10 minutes. Sam me rejoint à la table dans la foulée et peut s'assoir à ma gauche car mon voisin vient de se faire retourner par un jeune déglingo : Le Blond. Je suis content, on va pouvoir discuter un peu et partager une assiette de frite. Bad Beat, l'ACF a décidé de la faire passer à 5 euros quand vous ne prenez rien à manger de plus. Non seulement la direction n'a pas entendu parler de la baisse de la TVA mais en plus elle augmente ses prix...

Tirage
Retour au jeu. Je suis installé à une 50 dans le couloir et j'ai 120 euros devant moi. Passent quelques minutes où j'observe tout en lâchant quelques jetons comme sur ce coup où je suis de Grosse Blinde. Tout le monde se couche alors qu'un joueur en milieu de parole fait tapis pour 16. Je call et fait une livraison avec ma poubelle pareillée. Résultat, une demi-heure
de jeu à peine et je suis déjà en train de me dire que je ne respecte pas mon plan de jeu. A force de limper 2 euros par ci, 8 euros par là, je n'ai plus que 70 devant moi. Quelques orbites pour resserrer ma range plus tard, je découvre KT à pique en fin de parole. Le Blond relance pour la 100e fois depuis que je suis là et je décide de payer. Le flop m'apporte deux piques et quand il mise un peu moins que le pot, je boîte instantanément flairant le Continuation Bet du gars qui n'a rien touché. Il paye. La dealeuse ne m'aide pas et il montre son As mourant pour gagner à la hauteur. Je regarde l'horloge, il est 22 heures 34. Dans mon esprit, une phrase revient en boucle : "Tu t'es encore envoyé en l'air".

Un ami qui vous veut du bien
Je recave à 80. Le Blond profite de ses 400-500 devant lui pour mettre la pression et continue à relancer de nombreux coups. Il sort un ou deux short tandis que je me montre patient. J'essaye de sélectionner mais quand je relance avec AJ en fin de parole ou suit avec une pocket paire, je ne touche jamais. Difficile de gagner quand vous êtes relancé dans ces cas là, descente à 38. Alors que Sam est au bouton et qu'il y a eu une relance, je boîte avec une paire de Dix. Mon pote me paye et je sais qu'il est mieux. Un contre un et pas de miracle, ses Valets tiennent. Je suis rasé. Direction la caisse pour faire péter la CB.
- Moi , tendant ma carte et mon passeport : "200 s'il vous plaît"
-Le caissier : "Votre code svp"
je m'exécute et sens la machine pédaler, pédaler, pédaler...
-Le caissier : "Ça ne passe pas"
-Moi : "Vous êtes sûr ?"
Il me montre et je m'aperçois que ma carte est muette car je suis bien loin de mon plafond hebdomadaire. "Merde, va falloir marcher !" Bref, faut que je sorte pour retirer. Je repasse à la table pour prévenir Sam et il propose de m'avancer. J'hésite car je n'aime pas trop cela mais me laisse convaincre histoire d'éviter d'avoir à traverser la rue. Je me repose à ma place avec un jeton noir de 100.

Jusque là, ça va
Je passe en mode serrure et touche deux petites paires qui me donnent de l'air. Deux coups vont me faire bien remonter. Je me retrouve en fin de parole et Le Blond relance encore. J'ai une main connecté et décide de payer. Le flop me donne la paire max et il checke. Je mise et il suit rapidement. La Turn ouvre une quinte et je me demande s'il n'a pas relancé avec 78 en début de parole quand il checke encore. Je checke puis le croupier retourne une brique. Il mise alors le pot très rapidement.
Le Blond est le plus actif de la table. Il multiplie les horreurs mais ne monte plus trop les jetons, ça sent l'arrachage. Son bluff ne passe pas. Je paye et gagne. Son jeu ne m'est pas resté en mémoire mais une chose est sûre, sa relance préflop n'était pas du meilleur goût. Le jeu se déroule et je vais encore me retrouver face à mon pote. Je suis une relance à 14 avec les AS alors qu'il est au bouton. Sam relance en doublant et fait jeter le troisième larron. Histoire de pas le plumer, je mise 60. Il comprend le message et lâche ses Dames. J'ai désormais un poil moins de 300 devant moi puisque j'ai eu de la chance sur un arrachage qui s'est transformé en couleur.

Festival
De son côté, le Blond continue à chatter et va encore sortir deux personnes. Il est de grosse blinde (2 euros) et UTG+2 qui ne joue pas un coup depuis 20 minutes fait boîte pour 38. Le Blond paye et les 4 sortent encore. Il y en a deux au flop et cela semble faire peur à celui qui joue son tapis. Son intuition est bonne puisque son AK doit s'incliner face au 42 dépareillé du suiveur. Gasp ! Le deuxième coup le met aux prises avec la seule femme de la table, une asiatique. La demoiselle est ma voisine de droite et nous faisons la causette. Même si elle va mucker ses cartes à la fin, je connais son jeu car elle me le montre pendant le coup. Soit dit en passant une chose à ne pas faire puisque sa main aurait pu être brûlée.

Miss Cambodge relance donc à 30 préflop et Le Blond call hors de position. Arrive un baby flop hauteur valet mais avec deux carreaux. Le Blond mise 30 puis call quand son adversaire fait 54 et tapis. La Turn est le Roi de carreau, la River un carreau. Là je sais que ma voisine va devoir recaver... mais le Blond surprend son monde en retournant une seule carte pour hauteur As. Dans la même fraction de seconde, son voisin de droite se fend d'un "attends, tu as le 8 de carreau !". Une carte qu'il a du lui montrer pendant le coup, une carte qui donne une superbe couleur backdoor. Une carte qui s'ajoute aux 4 carreaux du board et crucifie les Dames de ma voisine. Une voisine qui reste quelques secondes incrédule, même s'il est difficile de lire sur son visage, et se lève. Une horreur de plus pour Le Blond qui se fait petit dans son siège et n'en rajoute pas. Il fera encore quelques horreurs moins retentissante... L'une d'elles amènera une discussion sur le Bad Beat jackpot puisqu'après un pot gagné il se justifiera en déclarant avoir joué ce bonus. Un joueur lâchera un "Alors si c'est pour le Bad Beat..." accompagné d'un sourire
ironique du plus bel effet.

Suckout et bad beat jackpot
Alors que l'heure tourne, je sors de la table et rembourse Sam qui passe à la 100 après plus de 3 heures sans perte ni gain. Je refuse de le rejoindre car 5 joueurs ont des gros gros tapis à sa table. Retour à la case départ et à la même table. Une heure passe sans gros coup joué. Je trouve tout de même un full au flop avec 43 mais personne ne paye au Turn alors que nous étions quatre dans le coup. Un jeu énorme qui rapporte peu mais je le prends relativement bien. J'ai fait le calcul et je suis bénéficiaire de 110 euros pour la soirée. Il est une heure du matin et la table a bien évoluée depuis mon arrivée. Elle est devenue plus tricky avec l'arrivée de 3 joueurs déjà croisés précédemment.

Sam vient alors m'annoncer qu'il a pris un suckout pour 300 euros et une couleur à la river avec une grosse paire en main sur un baby-flop + deux trèfles. Il a envoyé une première couche avant d'en rajouter une deuxième après une brique à la Turn mais son adversaire est allé cherché son bonheur dans la rivière pour une fortune. Lors du retour, il me résumera rapidement son passage sur la 100 et ce coup qui lui fait repartir en négatif : "Soirée de merde ! Le pire c'est qu'il va tout redistribuer". Un mauvais retour de vacances pour Sam, plutôt adepte de Wagram et des soirées positives. De mon côté, les choses s'aggravent. Je dois coucher une paire de Valets sur un flop énorme qui excite les deux limpeurs puis je touche trois petites paires. Les deux premières me font descendre, la troisième est gagné sans toucher le brelan et ne rapporte pas grand chose. Je touche alors les As.

La chute
Problème pour moi, c'est le coup où tout le monde entre. Deux shorts stacks se retrouvent à tapis et la relance est bloquée pour 32 euros. Le flop amène trois coeurs (K9X) et j'ai un tirage coeur max. Je fais donc 50. L'un des joueurs avec de l'argent fait insta-tapis pour environ 200. Je vois qu'il me couvre de peu mais bon, je suis pas trop mal et s'il a touché sa couleur je peux le faire aussi. La Turn et la River sont deux cartes identiques mais des Dames sans coeur. Sans pitié même puisque mon adversaire me lance un délicieux et goguenard "t'as la couleur ?" en montrant une paire de 9 qui lui fait full. Je suis sonné. D'autant plus que j'ai mal joué avec une relance trop faible qui a eu pour résultat de faire monter la côte financière. Je me lève et annonce que je vais revenir.

5 minutes chrono
Retour à la caisse et je décide de gamble. Si ma CB passe, je reprends 200. Même caissier, même demande... Interminables secondes d'attente alors qu'il me reconnaît mais à l'obligeance de ne pas me rappeler qu'il avait refusé de faire un deuxième essai la première fois. Ma carte n'est plus muette et je reviens à la table avec 200 euros. Je pose 100 devant moi et je me retrouve de grosse blinde avec la ferme intention de prendre mon temps. Les cartes ne m'en donnent pas l'occasion car je retourne AK. Sentiment mitigé car c'est la 5e fois de la soirée que je touche cette main pour un effroyable résultat. J'ai perdu les trois premières et j'ai partagé la 4e sur un All-in préflop face à un AQ qui nous a donné une improbable quinte au 5. Lors de ce coup face à Cheveux Blancs, je n'avais pu m'empêcher de grimacer quand un mec a table m'avait lancé un "au moins tu perds pas". Je me sens donc légèrement cagoulé sur cette main et sur-relance à 36. Le relanceur initial finira par se coucher mais entre nous deux, Cheveux Blancs a payé. Il a cavé au max et mise de manière fantaisiste tout en alternant gros jeux-poubelles dévoilées. Il mise le Babyflop (362) à 30 et comme un oiseau je fais tapis pour 64. Il paye bien évidemment et sa paire de 2 lui permet de gagner. Je mucke même si tout le monde a compris ce que j'avais en main.

Bonne nuit les petits
Je remets 100 et le rythme ne faiblit pas. Trois mains plus tard je paye une relance à 18 avec JT à cœur, sans succès. Encore quelques minutes et je me retrouve en fin de parole avec AT de pique. Relance à 22 pour gagner le pot mais Small Blind et deux autres joueurs payent. Tout le monde checke et je relance à 58 dans un pot de 90. Je suis payé une fois et je sais que je me suis fait attrapé. J'annonce à mon voisin de droite avec lequel j'ai bien discuté que je préfèrerait encore être battu par une double paire que par un brelan et c'est ce qui arrive. Ma bête noire a floppé son 9 et son 10 pour me renvoyer à la maison. Je me lève avec un "C'est tout pour moi" tout en me disant qu'avec mon bourreau du jour à table, je n'ai jamais eu de session positive (2 tournois et Deux CG). Même s'il n'a jamais été vraiment impliqués directement dans ces mauvais moments successifs, il était toujours là et je doute qu'il ait une image de moi très brillante... A
-400 la soirée, c'est mérité.